Témoignage d’une camgirl
Je m’appelle Sara, j’ai 24 ans et je suis une camgirl depuis bientôt 8 mois. J’aime beaucoup le sexe, se montrer devant la webcam est devenu quelque chose de spécial dans ma vie, qui m’a aidé à surmonter la dépression et le manque d’argent. J’ai toujours traité le sexe d’une manière très naturelle. Donc, quand j’ai commencé dans ce métier, j’avais déjà l’esprit ouvert sur cette question. Comme tout travail, il y a des jours où tu en as envie et il y a des jours où tu ne l’as pas, l’important est vraiment ce que vous faites. Je gagne en moyenne 300 euros de l’heure.
Les prémices de mon job de camgirl
Vous devez avoir une belle webcam, une bonne connexion Internet et un espace où vous avez de l’intimité pour vous filmer, ce qui n’est pas le cas pour beaucoup de filles que je connais, qui vivent avec leurs parents, par exemple. Je vis seule et ma famille connaît mon travail, donc c’est facile.
Je me fais un maquillage basique, plus naturel, car sur la webcam on ne voit pas beaucoup de détails. Parfois, j’utilise une huile corporelle pour briller. Je vis seule dans un appartement de 30 mètres carrés et ma chambre est en mezzanine, c’est là que je me filme. C’est un espace de détente, avec des lumières au mur, des toiles que j’ai peintes, un abat-jour (qui, en plus de la décoration, aide à l’éclairage), des coussins et des oreillers pour donner un air de confort, quelque chose dans le style bohème. Avant de commencer, je garde mes jouets à proximité, tels que des vibrateurs et un plug anal, au cas où quelqu’un entrerait dans une conversation payante avec moi.
Mon show devant la webcam
J’allume la caméra et je suis déjà en ligne dans le chat gratuit, qui est ouvert à tous ceux qui veulent me rencontrer. À ce stade, je ne peux pas me mettre nue et, si quelqu’un veut me voir nue, je reçois une demande pour l’une des catégories de chat payant.
Le prix de ces chats varie en fonction de ce que je veux montrer et faire, dans le cadre de ce que j’ai l’intention de faire. Le plus grand défi est d’attirer l’attention du client, qui peut se déconnecter de mon chat à tout moment.
Vous pouvez gagner entre 0,90 et 2,75 euros par minute et je peux choisir le montant que je souhaite recevoir dans ces paramètres. Je ne paie pas pour utiliser la plateforme et je pense qu’ils prennent un certain pourcentage avant de me donner l’argent que j’ai retiré de la plateforme.
Camgirl – l’expérience du débutant
Au cours de la première semaine, je suis restée entre 8 et 9 heures en ligne pour obtenir un peu plus de 100 euros. J’ai réalisé qu’il était très difficile de rester en ligne. En plus de la fatigue d’être constamment devant la caméra, la compétition pour l’attention des hommes est très grande. J’ai vu des histoires qui disent que les camgirls se remplissent les poches avec de l’argent depuis la covid. Mais celles qui réussissent sont des camgirls depuis des années, ont une base de fans sur Internet, certaines sont aussi des actrices porno. Le camming [affichage sensuel par caméra] peut générer beaucoup d’argent sur le long terme, mais pour quelqu’un qui commence maintenant, comme moi, ce n’est pas si avantageux.
Une sécurité et un lien à part entière
Bien sûr, je suis chez moi, j’ai plus de sécurité, mon corps n’est pas physiquement exposé. Pour moi, travailler comme camgirl est un autre outil pour attirer les clients vers d’autres réseaux sociaux et pour gagner de l’argent. Je garde certains profils sur Instagram, Twitter et Facebook. Dans ces réseaux, on crée un lien, je demande des retours, des suggestions. Mon but n’est pas d’être juste une autre fille sur cam, je veux que mes clients me connaissent comme quelqu’un qui aime ce qu’elle fait, qui peut prendre le sexe d’un côté léger et amusant.
Apprendre à me connaître a été la première étape, j’aime toujours chercher mon plaisir d’abord avec moi-même, puis avec des partenaires. Ce travail m’a rendu plus en sécurité par rapport au sexe, m’a fait découvrir de nouveaux fétiches, m’a donné envie de m’aventurer davantage au lit.